[Chantier du Parc de stationnement République (LPA)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0760 FIGRPTL0168 12
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Vue prise rue Childebert.
historique Quoi qu'en disent les commerçants de la place de la République, la ville de Lyon - Lyon Parc Auto - a fait de gros efforts pour tenter de minimiser les problèmes générés par le chantier de la place. Et faire en sorte que l'activité commerciale autour du site ne se réduise pas comme une peau de chagrin, avant la fin des travaux. C'est à peu près le message qu'ont voulu faire passer, [le 28 juin 1991], les responsables de LPA et une poignée d'élus, avant d'effectuer une visite du chantier, protégé depuis peu par des palissades flambant neuves. Autant d'efforts qui ont même coûté un certain prix. La liste en a été établie : "Mise en place de panneaux de signalisation des commerces. Coût : 110.000 francs. Mise en place d'un trottoir plus large pour la desserte des magasins au sud-ouest de la rue Childebert. Coût : 60.000 francs". Et la liste continue, donnant les estimations de chaque opération de communication ou de promotion effectuée depuis le début du chantier. Seulement voilà : "Le problème, souligne Richard Studient, dont le commerce se situe à l'angle de la rue Childebert et de la place, c'est que tout ça. c'est bien gentil. mais ça ne nous apporte rien du tout". Invitant par la même occasion les plus sceptiques à se poster devant son magasin pour avoir une estimation du nombre de personnes qui en franchissent le seuil. On ne sait donc plus quoi inventer pour inciter les anciens clients à contourner l'imposant chantier de la place et de la rue Childebert... pour aller rendre une petite visite aux commerces en perte de vitesse. Les annonces par voie de presse d'une ouverture exceptionnelle et d'un jeu publicitaire, auxquels a également tenu à participer LPA - Coût : 100.000 francs" - auraient été "un bide total". Alors, que faire pour aider les commerces en bordure du chantier à survivre d'ici le mois d'avril 1993 ? Les indemniser ? LPA serait parfaitement d'accord, mais pour ce faire, les commerçants doivent, dès à présent, s'adresser au tribunal administratif, qui nommera un expert pour estimer le préjudice causé. "C'est une solution. Mais elle ne leur apportera rien avant deux ans au minimum. Les procédures sont très longues", a expliqué, François Gindre, avec sa franchise habituelle. Le responsable de Lyon Parc Auto n'a d'ailleurs pas caché que, dans le cas extrême de la fermeture d'un commerce, faute de clientèle, "rien n'a été prévu. On prendra les mesures qu'il faudra à ce moment-là..." Et, logique : "De toute façon, on ne peut plus arrêter le chantier". Pour l'heure, on essaye, autant que faire se peut, de ne prendre aucun retard sur les travaux. La paroi moulée du parking a été réalisée à l'intersection des rues Childebert et Président-Carnot. Et on est en train de renouveler l'opération sous la place de la République. Cette partie des travaux devant être terminée à la fin du mois d'août sur toute l'étendue du chantier. C'est en septembre [1991] que la rue Childebert devrait retrouver un semblant d'ordre, avec la reconstitution, de part et d'autre, d'un trottoir de sept mètres et la mise en place d'une desserte réservée aux riverains. Source : "Les parkings cherchent leur place" / S. M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 29 juin 1991, p.4.

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